Les montantes aux courses hippiques c’est de la merde !

Je vais vous dire dans cet article tout le bien que je pense des montantes ou autres martingales. Et je ne vais pas me faire que des amis.


Si vous me lisez depuis un moment vous avez sans doute la réponse, mais vérifiez tout de même en lisant cet article jusqu’au bout.


Des montantes au turf il en existe beaucoup. Des plus ou moins sophistiquées, plus ou moins confidentielles, ou même carrément fumeuses.


galopeurs à l'arrivée
Photo Christian FALQUE

Elles ont toutes un point commun : elles possèdent toutes une faille. C’est même une grosse arnaque ! Nous allons voir pourquoi dans cet article.


Les 3 grandes catégories de montantes


  • La montante géométrique : elle consiste à multiplier vos mises par un certain coefficient à chaque perte. Ce coefficient reste à chaque fois le même.
  • La montante arithmétique : il faut augmenter la mise d’une somme fixe choisie à l’avance, à chaque fois que vous perdez un jeu. Cette somme est appelée « raison ».
  • La montante dite « à report » : elle consiste à jouer une mise de base toujours identique, et si vous gagnez, vous ajoutez vos gains à la mise de base.


Quelques systèmes de montantes appliquées au turf


  • La Piquemouche :

Après chaque perte, il faut doubler la mise et recommencer avec le montant initial à chaque gain. Les mises à poser peuvent donc grimper très très vite.

  • La progression par paliers successifs :

Cette montante est sensé limiter les effets néfastes d’un gros écart. Elle consiste à miser par exemple 10 mises à 2 euros, 10 mises à 5 euros, 10 mises à 10 euros, et on continue en cas de pertes.

  • L’Américaine :

La montante Américaine consiste à effacer 2 pertes consécutives pour chaque gain. La mise devient donc la somme des 2 pertes précédentes. Avec ce système, il existe aussi un risque d’emballement des mises important en cas d’écart.

  • L’Alembert :

Le principe de cette montante est d’augmenter sa mise d’une mise de base en cas de perte, et on la diminue d’une mise de base en cas de gain. Je pense que cette martingale est plus adaptée à la roulette, mais bon…

  • La contre d’Alembert :

La philosophie de cette montante est d’augmenter sa mise non pas après une perte, mais après un gain. Ainsi nous aurions plus de chances de gagner en profitant d’une bonne dynamique. Ben voyons !

  • La Hollandaise :

Dans la montante Hollandaise, on parie d’abord 1 mise. Si cette mise est perdue, on parie alors 2 mises jusqu’au premier gain qui fera effacer le gain et la perte de 1 mise. Ensuite, et tant qu’on aura des pertes de 2 mises non effacées, on pariera 3 mises qui feront effacer les pertes de 2 mises, et ainsi de suite.

  • La martingale de Hawks :

Prévue initialement pour la roulette. Apparemment et d’après ce que j’ai trouvé sur le Net, le principe serait le même que pour La Piquemouche : on doit doubler la mise à chaque perte. A éviter, donc.

  • La martingale de Paroli :

Avec cette montante, elle aussi dérivée de la roulette, on ne récupère pas ses gains. On les remet en jeu avec le pari suivant. Cette façon de faire peut vous faire gagner gros en cas de plusieurs gagnants de suite, mais aussi tout vous faire perdre. Cependant on peut limiter la casse en fixant un objectif de gain par avance. Dès l’objectif atteint, si l’on y arrive, on revient à la mise de base.

  • La martingale de Whittacker :

Cette montante consiste à jouer en cas de perte la somme des deux mises précédentes. Exemple de progression des mises : 1, 2, 3, 5, 8, 13, 21, 34, soit 13 + 21 = 34 pour la mise de 34. Danger ici aussi en cas d’écarts importants.


Ces montantes sont utilisées également à la roulette, mais ici on parle de courses hippiques. 🙂


On va arrêter la plaisanterie, mais sachez qu’il y a des montantes encore plus farfelues. Et quand je dis farfelues…


Le point commun entre toutes ces montantes


Toutes les montantes, je dis bien toutes, même les montantes dites « douces » ont un ennemi commun qui se nomme l’écart.


Exemple de chiffrage d’une montante sur 12 coups avec La Piquemouche juste pour voir


Mise de départ de 2 euros :


2 – 4 – 8 – 16 – 32 – 64 – 128 – 256 – 512 – 1024 – 2048 – 4096


Nous en sommes à 8190 € de découvert ! Qui risquerait une telle somme pour récupérer quelques euros de bénéfices ? Je me demande !


Les écarts


Certains vous parlent des écarts moyens ou maximums. FOUTAISE ! C’est basé uniquement sur le passé mais ne présage en rien de l’avenir. Tous ces écarts peuvent être battus un jour ou l’autre, et là vous êtes fichus financièrement parlant.


Les attaques à l’écart


C’est une parade qui préconise d’attendre qu’une méthode soit à un certain écart pour la jouer. Par exemple vous ne jouez pas votre sélection tant qu’elle n’a pas atteint un écart de 5.


Cela permet de minimiser les risques, mais ne les supprime pas. Qui peut tenir si votre sélection ne sort pas pendant 30 fois ! Je crois que tout est dit.


Conclusion :


Des petits malins contournent le problème et proposent de sélectionner des chevaux archi-favoris pour limiter l’écart. Mais ça ne rapporte rien et les risques sont tout de même importants. En effet, pour que ce système soit rentable il faut une montante agressive, et l’on arrive au même problème : en cas d’écarts les mises montent très vite et l’on se retrouve avec un gros découvert impossible à gérer.


Je dirais que si votre méthode ne vous rapporte rien à mise fixe, ce n’est pas une bonne méthode.


Mais là encore se pose la question : qu’est-ce qu’une bonne méthode ?


Au risque de vous décevoir, je crois que la méthode parfaite, sans écart et qui va vous rapporter pendant 20 ans de suite n’existe pas.


Ne vous laissez pas avoir !


Certains me demandent un bilan pour mon nouveau pronostic. Je veux bien leur en donner, mais je n’ai pas encore assez de recul sur ce prono car il est tout récent.


Les bilans il faut s’en méfier; je vous en parlais déjà ici :


A bientôt !

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